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Actifs non cotés : fondamentaux et perspectives 2025

Investissement en non coté et private equity : où placer son argent en 2025 ? C’est la question qui brûle toutes les lèvres à l’approche de la fin d’année. Pour cette dernière édition 2024 du Non coté à la loupe, nous vous partageons les points essentiels à garder en tête pour les investisseurs intéressés par les actifs non cotés pour 2025.

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Des perspectives favorables pour le private equity en 2025

Le non coté a particulièrement fait parler de lui cette année avec l’instauration de la Loi industrie verte, qui vise à faciliter l’accès au non coté pour les épargnants français par l’ajout d’une dose d’actifs privés dans les gestions pilotées des contrats d’assurance-vie et des plans d’épargne retraite. L’incertitude économique et politique pourrait créer des opportunités dans le secteur du non coté, en particulier sur des segments résilients ou anticycliques. Dans ce contexte, les actifs non cotés tels que le private equity, l'infrastructure et la dette privée illustrent leur potentiel de diversification dans leur capacité à surperformer les marchés financiers traditionnels et ceci particulièrement si la volatilité des marchés actions persiste. En 2025, le marché du non coté devrait continuer de croître, notamment sous l’impulsion d’une demande accrue de diversification et de performances durables. La rigueur dans la sélection des actifs, et des gérants, ainsi que l’intégration des critères ESG deviendront incontournables, tout comme la transparence, face aux attentes élevées et légitimes des investisseurs privés. Les fonds de qualité, adaptés aux investisseurs patrimoniaux, se démarqueront dans un environnement plus exigeant.

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Il n’y a pas de « market timing »

Les investisseurs habitués à la bourse sont souvent préoccupés par la recherche du bon point d’entrée, craignant de manquer le prochain mouvement haussier et de s’exposer juste avant une baisse brutale. Avec les actifs non cotés, ce biais n’a pas lieu d’être. C’est une classe d’actifs qui s’inscrit dans du temps long et sur laquelle il n’y a pas de valorisation quotidienne des actifs. Certes, les transactions ne se font pas à un prix totalement indépendant des fluctuations boursières, puisque la valorisation des sociétés cotées fournit des points de comparaison. Toutefois, les sommes engagées dans un fonds non coté ne vont pas être investies immédiatement et seront généralement déployées sur une période de 4 à 5 ans. Cela donne au gérant une latitude importante pour décider d’investir ou non dans les opportunités qui sont étudiées et ainsi de passer son tour dans les périodes où les valorisations lui semblent excessives. Ce lissage naturel des points d’entrée est également une opportunité pour les investisseurs : cela leur permet de constituer progressivement leur allocation et ce, en la répartissant dans les différentes stratégies que proposent les actifs privés. Plus que le « market timing », ce qui importe vraiment lorsqu’on investit en acceptant d’immobiliser son argent sur du long terme (une dizaine d’années en général), c’est de s’exposer à des entreprises leaders sur leur marché, donc bénéficiant d’un potentiel de croissance important à travers les cycles. Plus que le bon moment, c’est donc le bon gérant qu’il faut savoir saisir ! L’évaluation des équipes en phase de levée de fonds est cruciale. Il est fondamental de se documenter sur la manière dont elles ont délivré la performance, et d’analyser quels ont été leurs comportements dans des phases de marchés tendues.

Il n’y a pas de “poids idéal”

Les experts recommandent que les particuliers HNWI allouent entre 5% et 15% de leur patrimoine à l'investissement sur les actifs privés. Cependant, certains investisseurs plus fortunés et ayant une capacité d’épargne et un appétit au risque plus élevé allouent jusqu'à 40% de leur patrimoine à ce type d'investissement, phénomène largement observé outre-Atlantique où le marché des actifs privés est plus mature. Chaque investisseur est unique, par son horizon d’investissement, son appétit au risque, sa situation personnelle et professionnelle, son âge, la taille, la composition ou la liquidité de son patrimoine. Pour bénéficier au mieux des avantages de la classe d’actifs, les particuliers doivent comprendre son fonctionnement, s’y adapter et surtout se faire accompagner par un professionnel du conseil avant toute décision d’investissement, cela permettra d’autant mieux d’analyser et de maîtriser les risques associés à la classe d’actifs.

La diversification est également clé

Comme pour les actifs cotés, l’adage consistant à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier reste ici valide. C’est grâce à une bonne diversification des risques qu’on peut espérer générer des performances intéressantes et relativement régulières sur le long terme. L’expansion de l'univers du non coté et la professionnalisation de l’industrie a apporté de la granularité au marché et s'est accompagnée d'une segmentation croissante. Diversifier avec du private equity en 2025 c’est non seulement confier son argent à différents gérants, mais aussi l’allouer à différents types de stratégies, à différents millésimes, à différentes géographies et même à différents types d'actifs. Le marché du Mid-Cap (entre 150 et 500 M€ de valeur d’entreprise) permet une grande adaptabilité face à un environnement économique mouvant. Au-delà de continuer à investir en private equity en 2025 et dans le non coté (et plus spécifiquement dans le capital développement et le capital transmission), où les rendements ont toujours été largement au-dessus de ceux des classes d’actifs traditionnelles, il est important de compléter cette allocation par d’autres stratégies auxquelles les clients privés sont encore sous exposés. On peut, par exemple, construire un cœur de portefeuille avec des fonds de co-investissements (stratégie où des gérants de private equity investissent aux côtés d’autres grands fonds) ou encore en choisissant des équipes spécialisées en stratégies de private equity secondaires. Cette dernière option permet d’accéder, à des prix attractifs, à des portefeuilles plus matures et très diversifiés. Cela permet ainsi d’accélérer le retour sur investissement et d’avoir une visibilité accrue sur les actifs. En complément, l’ajout de poches investies en infrastructures ou en dette privée par exemple permet de diversifier dans des actifs caractérisés par des rendements stables et un risque modéré.

Se faire accompagner est essentiel

En matière d'investissements non cotés, la notion d'accompagnement est cruciale, à tous les niveaux. Les conseillers financiers et leurs clients ont besoin de partenaires, telles que les plateformes d'investissement dédiées aux actifs non cotés, ayant une connaissance suffisamment fine des marchés privés pour les aider efficacement dans la sélection des meilleures stratégies et surtout leur permettre de construire un portefeuille sur les actifs privés en adéquation avec leur patrimoine existant, leur horizon d’investissement et leur appétence au risque notamment. Il y a en effet beaucoup de valeur ajoutée dans la capacité à identifier les fonds en cours de levée, à comprendre dans le détail quel type d’entreprises ils vont financer (secteurs, géographies, tailles d’entreprise, stade de développement des entreprises financées) puis à évaluer ensuite la pertinence des stratégies à proposer aux conseillers financiers en adéquation avec les besoins propres de leurs clients. Le diable est parfois dans les détails et certaines équipes de gestion sont susceptibles de s’ouvrir à une clientèle privée pour de mauvaises raisons, comme des difficultés à lever des fonds auprès des institutionnels et des grandes familles. L’analyse d’un expert du marché est essentielle pour opérer la bonne sélectivité. Nous ne le répéterons jamais assez : il est surtout essentiel pour l’investisseur final de se faire accompagner par son conseiller financier pour construire dans la durée une allocation équilibrée et diversifiée sur les actifs privés. C'est lui seul, en tant que « médecin de famille » du patrimoine, qui a la vision globale des actifs, des projets, de la situation personnelle et familiale, et donc des besoins de chacun de ses clients. Tous ces éléments sont essentiels pour évaluer la capacité à supporter le risque, le type d'actifs à intégrer et la proportion du patrimoine que l'on peut dédier à des actifs illiquides.

Selon les cas, un possible report d’imposition sur les plus-values en cas de cession d’entreprise

Investir dans un fonds non coté éligible au dispositif codifié à l’article 150-0 B ter du CGI offre aux investisseurs concernés un double avantage : un report d’imposition sur les plus-values de cession et l’accès à des opportunités de croissance dans des PME dynamiques. En réinvestissant les gains issus de la cession d'une société dans un fonds non coté éligible à ce dispositif, l’investisseur bénéficie d'un différé d'imposition tout en diversifiant son portefeuille dans des actifs à potentiel de rendement. Ce dispositif est un outil patrimonial intéressant qui permet de bénéficier du dynamisme des entreprises non cotées. Il est toutefois crucial de bien comprendre les risques et les conditions associées à ces investissements. Il est souhaitable de consulter un conseiller financier et/ou un conseiller fiscal pour obtenir des conseils personnalisés avant d'investir en private equity.

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